Lutte contre l’insécurité au Sahel · Quelle plus-value pour la nouvelle stratégie européenne ?

Antonin Tisseron, chercheur associé à l’Institut Thomas More

Mars 2012 • Analyse •


Si la guerre en Libye a entraîné une hausse de l’insécurité au Sahel, à bien des égards elle n’a fait qu’aggraver des problèmes existants bien plus vastes que le seul terrorisme. Le déclenchement d’une nouvelle rébellion dans le nord du Mali et le renversement du président malien Amadou Toumani Touré sont révélateurs de ces enjeux pluriels, renvoyant aussi bien à la fragilité des États, qu’à la circulation des hommes et des armes, ou encore aux luttes d’influence autour des trafics. Face à cette multiplicité des défis, la mise en place d’une stratégie EU-Sahel, qui se veut globale et intégrée, constitue une réelle opportunité pour réduire une insécurité qui affecte directement les États européens et leurs ressortissants. Cependant, alors que sa plus-value peut être réelle, son efficacité impose qu’elle soit dotée des moyens nécessaires à sa mise œuvre et soit réellement communautaire.