Refonder la politique de lutte contre la pauvreté

L’Institut Thomas More formule 31 propositions pour faire de la lutte contre la pauvreté l’une des principales priorités du prochain quinquennat…

Avril 2017 • Note 23 •


La France compte aujourd’hui près de neuf millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Conséquence de trente années d’échec collectif, cette situation ne peut pas durer. La lutte contre la pauvreté doit être l’une des priorités du prochain quinquennat. Si elle passe naturellement par une politique active d’accès à l’emploi, elle procède également d’autres champs d’action : éducation, aménagement du territoire, logement, famille, santé, immigration, numérique, etc. Pour refonder en profondeur la politique de lutte contre la pauvreté, il faudra aussi rénover les outils, en faisant confiance aux acteurs de terrain, à la société civile et aux territoires.


La lutte contre la pauvreté dépasse largement les enjeux statistiques pour relever d’un projet de société, d’un choix à exprimer : placer l’homme au cœur de la Cité et de nos politiques

Davantage qu’une logique d’égalité entre citoyens, il convient de rappeler les principes de fraternité, de dignité, de responsabilité, et de gratuité afin de marquer notre solidarité avec les membres les plus fragiles de notre communauté.

Avec près de neuf millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France, il est aujourd’hui indispensable que tout projet politique susceptible d’être mis en œuvre dans notre pays fasse de la lutte contre la pauvreté une ambition prioritaire

Dans cette perspective, il est crucial de renforcer les dynamiques de solidarité dans les politiques publiques comme dans la société civile, afin de ne pas faire porter aux plus vulnérables une part déraisonnable de l’effort collectif.

La lutte contre la pauvreté ne peut être abordée sous le seul angle de l’accès à l’emploi. Elle procède également d’autres champs d’action : éducation, aménagement du territoire, logement, famille, santé, immigration, numérique, etc.

A cet égard, l’inévitable persistance d’un chômage résiduel, les mutations en cours de la nature du travail dans une économie post-industrielle, ainsi que l’affaiblissement croissant des solidarités organiques imposent une prise en compte plus large des leviers d’actions. Dans ces conditions, l’accroissement statistique de la pauvreté en France, qui atteint désormais 14,1% de la population, exige une politique innovante et ambitieuse, au service d’un projet de société plaçant la fraternité parmi les premières de ses valeurs.