1er février 2011 • Analyse •
Le 24 janvier 2011, moins d’un an après le double attentat kamikaze du métro de Moscou qui avait tué 36 personnes, une nouvelle attaque-suicide dans la salle d’arrivée de l’aéroport Domodedovo, au sud de la capitale russe, porte encore une fois, au cœur de la puissance moscovite, la tragique instabilité des guérillas nord-caucasiennes. Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les groupes armés d’opposition dans le Caucase qui luttent depuis presque deux décennies contre la Russie fédérale, tardent à communiquer sur ces événements, à en tirer profit sur le plan médiatique et donc politique. Tout se passe comme s’ils n’étaient pas préparés ou n’en étaient pas directement à l’origine. Ces occurrences violentes dès lors témoignent d’un mal beaucoup plus profond dans cette région troublée aux marges de la Russie.