Septembre 2007 • Working Paper 14 •
Ce séminaire se plaçait résolument dans le sillage de la Conférence de Paris (25 juin 2007), non pas pour se réjouir de la simple tenue d’une conférence internationale dont il était impossible de préjuger des résultats concrets ou opérationnels, mais parce qu’elle a rappelé, si l’on ose dire, le » primat du politique » dans cette crise. Il s’agissait donc, et il s’agit encore, d’interroger le politique, les responsables politiques, sur la réalité de leurs intentions et de leurs moyens d’action. Il ne s’agit ni d’applaudir ni de faire le procès de cette Conférence, mais de tenter de répondre à la question titre de notre séminaire : quelles réponses internationales ? De se demander quelles réponses concrètes il faut attendre de la » priorité donnée à une solution politique » telle qu’elle a été formulée par le communiqué final de la Conférence. De savoir quel sens concret il est raisonnable de donner à l’appel à » la fermeté de la communauté internationale » du Président de la République Nicolas Sarkozy. Au fond, et de manière un peu sommaire : qu’est-ce que peut réellement faire la communauté internationale au Darfour ? Les éléments de réponses apportés par nos trois intervenants laissent entendre que la résolution de la crise du Darfour passera par la mise en œuvre de multiples initiatives politiques, forcément trop lentes au regard de la détresse des populations, mais dont seule la subtile combinaison semble pouvoir apporter une réponse réellement pérenne.
Intervenants : M. l’ambassadeur Jacques Pitteloud (Chef du Secrétariat politique du Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) de la Confédération Suisse), le Général Philippe-Alexandre Ellenbogen (Délégué adjoint de la Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense (DICOD), ancien chef du bureau Afrique à la Délégation aux Affaires Stratégiques du Ministère de la Défense français) et M. David Mascré (Chargé de cours à l’Université Paris 5-René Descartes).