Les Européens et l’Iran · Les impasses du « dialogue critique »

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

24 septembre 2007 • Analyse •


Le 22 septembre 2007, la république islamique iranienne commémorait la guerre Iran-Irak en organisant un important défilé militaire. Un nouveau missile d’une portée de 1800 kilomètres était présenté et le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad réitérait ses menaces à l’encontre des pays qui prétendraient « arrêter la marche de l’Iran vers le progrès », c’est-à-dire l’accès à la puissance nucléaire. Cette nouvelle provocation fait écho aux propos de Bernard Kouchner, le 16 septembre précédent. Le ministre des Affaires étrangères avait alors rappelé le refus français de voir l’Iran se muer en une puissance militaro-nucléaire et affirmé la nécessité de « se préparer au pire » : « la guerre ». Cris d’orfraie et accusations de bellicisme ont accueilli ces fortes paroles. De fait, le « dialogue critique » entre l’Union européenne et l’Iran est bien dans l’impasse et les diplomates n’ont pas toute la vie devant eux. « Tout instant est l’éternité ».