19 novembre 2007 • Analyse •
Le 16 novembre dernier, l’Organisation de Sécurité et de Coopération en Europe (OSCE) a officiellement annulé la mission d’observation des prochaines élections législatives russes, le 2 décembre 2007. L’hostilité des autorités politiques russes à l’encontre de ce type de mission, pourtant essentiel au respect des libertés politiques, est à l’origine de cette regrettable décision. Si l’on en croit les discours qui avaient marqué ses débuts sur la scène internationale, Vladimir Poutine semblait vouloir ancrer la Russie en Europe et dans le monde occidental. Le président russe est aujourd’hui avant tout soucieux de se succéder à lui-même, fût-ce comme premier ministre. Les récentes et fragiles institutions de la Russie post-soviétique sont malmenées, les hommes et les clans du Kremlin jouent du complexe obsidional qui meut une partie de la population pour se maintenir au pouvoir et, jour après jour, les événements semblent accréditer la thèse du « malheur russe ». Confrontés à cet embarras géopolitique que constitue la Russie, les Européens doivent impérativement cerner la nature et les contours de leur grand voisin oriental.