20 janvier 2008 • Analyse •
Venu consolider les liens diplomatiques et militaires avec les régimes arabes sunnites du Golfe Arabo-Persique, George W. Bush a accusé le régime iranien de constituer une « menace pour la sécurité des nations » et d’être le « premier partenaire étatique du terrorisme » (Abou Dhabi, le 13 janvier 2008). Lui-même en déplacement au Moyen-Orient, Nicolas Sarkozy a renforcé le « dialogue politique » avec les pays voisins de l’Iran et signé divers accords de coopération. Au plan géopolitique et géostratégique, l’ouverture d’une nouvelle base militaire française à Abou Dhabi, sur le territoire des Emirats Arabes Unis, est une décision majeure (15 janvier 2008). Elle marque la volonté de renforcer la présence française et européenne sur un théâtre méditerranéen élargi au Moyen-Orient (la « plus grande Méditerranée » de Fernand Braudel), au cœur des enjeux énergétiques et sécuritaires mondiaux. Encore faudrait-il que le discours et les représentations géopolitiques du président français soient à la hauteur des défis.