Serbie · Point d’appui de la « politique balkanique » de la Russie

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

28 janvier 2008 • Analyse •


Le dimanche 20 janvier 2008, Tomislav Nikolic, du Parti Radical Serbe, est arrivé en tête de l’élection présidentielle avec 39,4% des voix. Au soir de ce premier tour, Boris Tadic, chef de l’Etat en titre et candidat à un nouveau mandat, rassemblait quant à lui 35,4% des suffrages. Alors que Tomislav Nikolic prône une réorientation politique de la Serbie vers la Russie, Boris Tadic est sur une ligne pro-européenne. Pour le chef de l’Etat, le second tour de la présidentielle, le 3 février prochain, sera « un référendum pour ou contre la Serbie dans l’Europe » (20 janvier 2008). Les enjeux dépassent la seule Serbie. Engagés dans une « grande stratégie » à plusieurs volets, les dirigeants russes veulent contrarier l’élargissement des instances euro-atlantiques au Sud-Est européen et ils s’efforcent de développer leur influence dans les « Balkans » comme dans l’ensemble du continent.