4 février 2008 • Analyse •
Le 20 janvier 2008, Mikhaïl Saakachvili, Président de la République reconduit pour un nouveau mandat, s’engageait « devant la nation et Dieu à protéger la Constitution géorgienne ». Quinze jours auparavant, il avait rassemblé 53% des suffrages sur son nom (scrutin du 5 janvier 2008). Les élections législatives du printemps prochain seront un nouveau test pour les forces politiques qui s’efforcent d’enraciner les normes des régimes constitutionnels pluralistes et de l’économie de marché dans le Caucase du Sud. En Europe occidentale, cette méritoire entreprise n’est guère prise en compte et la Géorgie est trop souvent assimilée à cet « Orient compliqué » que l’on aime aborder avec des idées simples. A l’instar des pays d’Europe centrale et orientale, la Géorgie serait atteinte d’ « hyperatlantisme », une affection définie comme la « maladie infantile du post-communisme ». Le diagnostic dressé, le remède consisterait à cesser de prétendre échapper à l’influence de la Russie post-soviétique. Pourtant, la Géorgie forme un avant-poste de l’Occident au seuil de l’Asie moyenne. La sécurité et l’avenir des Occidentaux se jouent pour partie dans cette aire géopolitique.