31 mars 2008 • Analyse •
Texte de la communication prononcée par Jean-Sylvestre Mongrenier lors du colloque « La Ve République : cinquante ans de politique de défense », organisé par le club Participation et Progrès le 31 mars 2008, à Paris (Assemblée nationale).
A la veille du sommet atlantique de Bucarest (2-4 avril 2008) et à l’avant-veille des soixante années de l’Alliance atlantique, en 2009, le possible « retour » de la France dans les structures militaires intégrées de l’OTAN (participation pleine et entière serait plus juste) alimente débats et discussions dans le « monde de la défense ». Si la chose est parfois présentée comme un débat franco-français, les enjeux ont une dimension européenne et transatlantique : comment organiser les relations entre l’Union européenne et l’OTAN ? Comment permettre l’émergence d’une défense européenne tout en préservant et renouvelant l’alliance entre les « Occidentaux de l’Ancien Monde » et les « Occidentaux du Nouveau Monde » (De Gaulle) ?
In fine, c’est la « question d’Occident » qui est posée aux Européens et aux Nord-Américains. Quels doivent être les modes d’organisation et les modes d’action des Occidentaux dans un monde qui semble basculer vers l’Orient et les nouvelles « routes de la soie » ? Ce champ de réflexion dépasse très largement les limites qui nous sont imparties, c’est là le labeur de toute une génération, et cette communication a essentiellement pour but d’insister sur la nécessité de penser simultanément les contraires d’une part, de poser les prolégomènes d’une politique de grand style d’autre part.