La Russie, une géopolitique de l’ambivalence

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

3 juin 2008 • Analyse •


Les premiers pas du « duumvirat » Medvedev-Poutine sur la scène internationale confirment l’ambiguïté de la posture russe. Sitôt en place à la présidence, le 7 mai 2008, Dmitri Medvedev a sans surprise nommé son prédécesseur, Vladimir Poutine, à la tête du gouvernement. La Chine populaire a eu la primeur du premier voyage présidentiel à l’étranger, les 23 et 24 mai derniers ; Dmitri Medvedev a ainsi signifié la possibilité de privilégier les relations avec des partenaires autres que les Occidentaux. Quelques jours plus tard, le 30 mai, Vladimir Poutine était accueilli en chef d’Etat à Paris. Le véritable « patron » de la Russie est venu y parler de l’OTAN, du partenariat UE-Russie et des ambitions nucléaires iraniennes. Ce partage des tâches entre les deux têtes de l’Exécutif illustre les ambivalences de la géopolitique russe.