L’Azerbaïdjan, pivot géopolitique du « Partenariat oriental » européen

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

30 octobre 2008 • Analyse •


L’Azerbaïdjan est l’unique pays du Bassin de la Caspienne, producteur et exportateur d’hydrocarbures, qui soit directement relié aux marchés européens par un tube d’acier. Ce simple fait suffirait à lui conférer une haute valeur géopolitique. Plus encore depuis la guerre de Géorgie, l’Azerbaïdjan est au cœur de luttes d’influence entre Russes et Occidentaux. Tout juste réélu président, le 15 octobre 2008, Ilham Aliev s’est vu proposer par Dmitri Medvedev, l’organisation d’un sommet avec son homologue arménien, en vue de régler la question du Haut-Karabakh. La Russie entend ainsi faire basculer les équilibres régionaux en sa faveur et contrôler l’accès aux ressources de la Caspienne. Cette stratégie régionale vise les timides efforts de l’Union européenne pour diversifier et sécuriser son approvisionnement énergétique. Le « Partenariat oriental » de l’Union européenne est dans la ligne de mire.