La Russie et l’Occident · Incertitudes et faux-semblants à la veille de la visite de Barack Obama à Moscou

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

3 juillet 2009 • Analyse •


Au cours des années 1990, la Russie était décrite comme un pays-continent engagé dans une difficile transition vers une économie de marché et un gouvernement de type constitutionnel-pluraliste. Depuis, la « voie russe » et le pétro-mercantilisme l’ont emporté sur la transition et la volonté du Kremlin d’imposer à ses voisins une sphère de contrôle est à l’origine de maints conflits avec les Occidentaux. L’administration Obama peut-elle prétendre dépasser ces contradictions pour nouer un lien particulier avec la Russie, sans menacer la sécurité de ses alliés européens ? La réunion à Corfou du Conseil OTAN-Russie (COR), le 27 juin 2009, était censée renouer le « dialogue » et la visite de Barack Obama à Moscou, du 6 au 8 juillet prochain, devrait relancer la coopération russo-occidentale. Pourtant, les oppositions de fond demeurent et limitent le champ des possibilités. En retour, la Chine et les anciennes républiques soviétiques mettent à mal les projets et les ambitions russes dans l’« étranger proche ».