26 octobre 2009 • Analyse •
Initialement, l’Administration Bush avait prévu de déployer des systèmes antimissiles de longue portée en Europe centrale (10 intercepteurs en Pologne et un super-radar en République tchèque), parties intégrantes de Missile Défense destinée à protéger le territoire américain des frappes que des puissances balistico-nucléaires émergentes (Iran) pourraient lui infliger. La composante européenne de la Missile Défense ne protégeant que partiellement les Alliés, un dispositif propre à l’OTAN avait été prévu afin de couvrir les flancs sud de l’espace euro-atlantique (Europe du Sud-Est, Turquie). Le 17 septembre 2009, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, a fait savoir que l’Administration Obama renonçait à déployer les systèmes prévus en Pologne et en République tchèque, remplacés par un dispositif « plus fort, plus intelligent et plus rapide ».
Officiellement, cette décision découlerait d’une analyse affinée de la menace iranienne, l’état d’avancement des missiles balistiques à longue portée brandis par Téhéran ne relevant pas de systèmes aussi puissants. Voire. La décision a en tout cas semé le trouble dans les capitales d’Europe centrale et orientale. En butte à l’hostilité du Kremlin, les ex-satellites de l’URSS cherchent à renforcer l’engagement militaire américain en Centre-Europe.