3 février 2010 • Analyse •
Il en va du tiers-mondisme comme des autres idéologies de masse du siècle passé ; les grandes sottises collectives refluent mais les âmes sont idéologisées et les perceptions sont distordues. Ainsi l’élection présidentielle ukrainienne n’occupe-t-elle guère plus de place dans l’esprit public qu’un coup de force dans un pays africain quelconque ou une énième plate-forme altermondialiste. Pourtant, l’issue du second tour et la possible victoire d’un représentant de l’« Ostalgie » post-soviétique, le 7 février prochain, ne seraient pas de bon augure quant au sort d’une Europe une et entière.