Collectivités territoriales · En finir avec la culture de la dépense

Découvrez le dossier réalisé par l’Institut Thomas More et Public Evaluation System pour Le Figaro Magazine sur l’explosion des dépenses dans les collectivités territoriales depuis dix ans

15 octobre 2011 • Dossier •


La question des finances publiques, de la dette et du déficit de l’Etat, est désormais au centre du débat public. Il sera l’un des thèmes de la campagne présidentielle de 2012. Mais pourquoi, si des efforts considérables sont à produire, ne pas regarder du côté des collectivités territoriales ? L’Institut Thomas More s’est associé au Figaro Magazine et à Public Evaluation System pour étudier les comptes des grandes villes, des départements et des régions, pour éclairer deux données irréfutables : en dix ans, les dépenses des collectivités ont augmenté de 60% et les impôts locaux de 45%. Pourquoi ? Comment ? Qui est responsable ? Quels sont les bons élèves ? A qui les bonnets d’âne ? A quand la fin de la culture de la dépense ? Réponses dans un dossier complet et percutant


Une crise de la dette peut en cacher une autre. L’incendie grec n’est pas encore éteint que le gouvernement doit se précipiter au chevet des collectivités locales et de leur banque moribonde, la sulfureuse Dexia. Pas une semaine ne passe sans qu’une grande collectivité appelle l’État à la rescousse. Au moins 200 villes, conseils généraux, hôpitaux publics et offices HLM abritent dans leurs comptes des emprunts « toxiques » dont les taux d’intérêt faramineux ont mis leurs finances en péril. Dans la liste, quelques poids lourds comme Saint-Étienne, Marseille, Grenoble, mais aussi la communauté urbaine de Lille ou le conseil général de Seine-Saint-Denis. Pour rouvir le robinet du crédit aux collectivités, qui assurent 75% de l’investissement dans le pays, le gouvernement a dû régler le problème Dexia en urgence. Cela suffira-t-il ?

Le mois dernier, les pouvoir publics ont activé pour la première fois un fonds de soutien exceptionnel créé fin 2010 pour les départements en difficulté. Les bénéficiaires sont sept départements (dont six ruraux) dont l’endettement est massif, et les recettes, presque entièrement absorbées par la distribution d’aides sociales. Considérées jusqu’ici comme les enfants gâtés de la décentralisation, les régions demandent à l’État de revoir le financement du ferroviaire, qu’elles jugent désormais « intenable » pour leurs budget.

La cote d’alerte est atteinte. En dix ans, les dépenses des collectivités ont augmenté de 60% et les impôts locaux de 45% ! Des chiffres qui donnent le vertige. A qui la faute ? A des élus laxistes et piètres gestionnaires qui préfèrent soigner leur clientèle (36 000 embauches de fonctionnaires l’an dernier quand l’État supprimait 34 000 postes) ? Au manque de volonté politique de l’État, otage des barons locaux ? A une organisation à bout de souffle, illisible et coûteuse ? Au banquiers incendiaires ? Pour en avoir le cœur net, l’Institut Thomas More s’est associé à Public Evaluation System et livre les résultats de son enquête dans Le Figaro Magazine.