31 mai 2012 • Analyse •
L’offensive de printemps du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et de ses alliés, les islamistes d’Ansar Dine, a permis la conquête du Nord-Mali en quelques jours. Le 6 avril 2012, l’indépendance de l’Azawad était proclamée. Si les revendications des Touaregs s’inscrivent dans la longue durée, elles ne sauraient occulter les inquiétants problémes géopolitiques de la région. Du point de vue des puissances occidentales, la priorité stratégique est la lutte contre le terrorisme et l’endiguement des logiques de chaosDe fait, le scénario d’une « afghanisation » du Sahara et d’une convergence des lignes dramaturgiques ne doit pas être négligé. Sur un plan plus général, la dislocation du Mali signifie la fin de l’ordre post-colonial en Afrique, alors même que les révoltes et séditions du Grand Moyen-Orient vont déjà en ce sens.
Cette note d’analyse reprend et approfondit l’article « Azawad : l’Atlantide des sables », publié dans Afrique magazine, n° 320, mai 2012.