12 janvier 2015 • Analyse •
Depuis le 1er janvier 2015, la Lettonie préside l’Union européenne. Après la Lituanie, en 2013, elle est le deuxième État balte à assumer cette responsabilité. Cela appelle l’attention sur un pays justement préoccupé par le retour de la menace russe, de la Baltique à la mer Noire, avec passage à l’acte en Ukraine. La Lettonie est l’exemple même d’une « petite nation », au sens que Milan Kundera donne à l’expression, condition existentielle qui ne suscite pas toujours l’intérêt des grands États de l’UE. Son histoire témoigne du fait que la menace russe n’est pas le symptôme d’une maladie infantile qui caractériserait le post-communisme. Aussi la présidence lettone doit-elle être soutenue les autres États européens, plus encore lorsque Riga entend œuvrer à l’approfondissement du « partenariat oriental » de l’UE, cette amorce d’une politique étrangère européenne à l’Est.