17 juillet 2015 • Analyse •
Le 14 juillet 2015, un accord entre les « 5 + 1 » (les États membres du Conseil de sécurité et l’Allemagne) et l’Iran était annoncé. Il n’a pu être atteint qu’au moyen de concessions occidentales majeures. Ce volontarisme est gros de périls futurs et le simple respect de l’accord exigera de la résolution.
Le 2 avril 2015, Barack Obama commentait avec fermeté et précision le pré-accord de Lausanne sur le règlement de la crise nucléaire iranienne. Le président américain insistait sur la stricte vérification du processus et réaffirmait la force des alliances américaines dans la région (Israël et régimes arabes-sunnites). Avec l’accord présenté à Vienne, le 14 juillet dernier, l’objectif serait-il donc atteint ? Si l’optimisme règne en maître, il est à craindre que la volonté d’aboutir de la part des Occidentaux, de l’administration Obama en premier lieu, n’ait entraîné d’importantes concessions.
Ce volontarisme est gros de périls futurs, une large part des interrogations portant plus sur le rythme des événements à venir que sur la direction prise par le régime chiite-islamique (le discours du Guide de la Révolution est tout à la fois clair et hostile). In fine, le passage de Téhéran au nucléaire militaire n’a-t-il pas été seulement reporté de quelques années ? Les menaces liées à la subversion géopolitique du Moyen-Orient ne sont-elles pas d’ores et déjà amplifiées par le renforcement du régime iranien ? En effet, Téhéran n’a renoncé à rien de tangible et la levée des sanctions va rapidement permettre à l’Iran de s’enrichir, et donc de financer sa politique dominatrice. Quoiqu’il en soit, l’accord est signé et il faut se projeter dans l’avenir, pour préparer les temps qui viennent et anticiper les événements.