1er août 2017 • Podcast •
Alors que le Congrès américain vient de voter des nouvelles sanctions contre la Russie, les conflits en Crimée et en Ukraine sont loin d’être résolus. Les sanctions n’ont-elles qu’un impact symbolique ?
Michail Nikolaïeff est un petit producteur installé dans le sud de la Russie. Sa spécialité : le vin. Des rouges, des blancs, des rosés… mais aussi du fromage. Il produit du camembert et, bientôt, espère-t-il du roquefort.
Dans un reportage de France 2 diffusé le 8 octobre 2015 Michail le confesse : il est un amoureux des produits français. Mais si sa production a décollé, c’est surtout grâce à l’embargo décrété par Vladimir Poutine en 2014 sur les produits alimentaires occidentaux. Une mesure de représailles, à l’époque, aux sanctions américaines et européennes à l’encontre de la Russie. Sanctions qui réagissaient elles-mêmes à l’annexion de la Crimée et au soutien des russes aux séparatistes de l’est de l’Ukraine.
Trois ans plus tard le moins que l’on puisse dire c’est que le conflit est loin d’être résolu. Non seulement la Crimée risque peu d’être restituée à l’Ukraine mais les relations russo-américaines ne cessent de s’envenimer. Dernier épisode en date : le vote, jeudi dernier par le Sénat américain d’un nouveau train de sanctions commerciales. Moscou réplique dès le lendemain avec l’annonce du renvoi de 455 diplomates. Et tandis que chacun campe sur ses positions, Michail continuer d’écouler son fromage « français » sur le marché russe.
A quoi servent les sanctions contre la Russie ?