27 janvier 2025 • Analyse •
Le 7 janvier 2025, à quelques jours de son investiture, Donald Trump a réaffirmé l’intérêt qu’il porte au Groenland, vaste territoire autonome sous la souveraineté du Danemark. S’il ne faut pas toujours prendre au pied de la lettre le discours du président américain, il doit être pris au sérieux dans ce cas. De fait, le Groenland recouvre nombre d’enjeux géopolitiques et suscite l’intérêt de la Chine populaire, dont l’alliance avec la Russie porte aussi sur les routes et les régions polaires. Bref, « This is the Arctic, stupid ! ». Aussi importe-t-il que les nations occidentales fassent front commun dans l’Arctique et promeuvent une initiative « Free North », inscrite dans une perspective plus large. Analyse pour Desk Russie.
L’intérêt des États-Unis et d’autres puissances, y compris non riveraines, pour la région arctique s’inscrit dans le contexte général d’une très grande attention accordée à cette partie du globe. Si l’on en croit diverses études prospectives, l’océan glacial Arctique et les régions riveraines pourraient constituer une nouvelle frontière de l’économie pétrolière et gazière mondiale. Les espaces considérés s’étendent au-delà du cercle polaire arctique (66°, 34’) et recouvrent environ dix millions de km2, soit quatre fois la superficie de la Méditerranée. La fonte partielle de la banquise estivale – une superficie de quinze millions de km2 en hiver, de six à sept millions de km2 en été – renouvelle les problématiques énergétiques, logistiques et économiques, avec d’importantes retombées géopolitiques. Les enjeux sont multiples et portent sur des questions territoriales (litiges entre le Canada et le Danemark sur l’îlot de Hans), sur le statut des passages maritimes (eaux territoriales pour les États riverains, eaux internationales pour les autres), sur l’extension des plateaux continentaux et la délimitation des zones maritimes (une question centrale pour l’exploitation des hydrocarbures), ou encore sur l’ouverture de nouvelles routes maritimes entre l’Europe et l’Asie, c’est-à-dire les « Passages du Nord-Ouest » et « du Nord-Est » (1).
Les multiples enjeux de l’Arctique
Ces différents problèmes sont étroitement entremêlés, comme l’illustrent les questions pétrolières et gazières : le statut des îles et îlots ainsi que la délimitation des zones maritimes conditionnent les droits de propriété et d’exploitation des gisements ; le transport des ressources extraites mettra ensuite en jeu le statut des passages maritimes, d’où l’intérêt de nouvelles routes. Selon des estimations produites par l’USGS (US Geological Survey), les régions de l’Arctique pourraient contenir de 20 à 25 % des réserves mondiales non prouvées en pétrole et en gaz (13 % pour le pétrole et 30 % pour le gaz). Toutefois, les chiffres communiqués sont incertains et l’exploitation de ces ressources poserait de gros problèmes de sécurité. Quel que soit le « scénario » climatique retenu, ces espaces demeureront des régions polaires, marquées par des conditions extrêmes. En cas de marée noire, il serait difficile de mener des opérations au milieu de la banquise, sans infrastructures logistiques et port profond à proximité, au milieu d’une nuit polaire et par grands froids. Il n’en reste pas moins que de grandes compagnies énergétiques mènent en commun des programmes de haute technologie afin de pouvoir relever le défi de tels risques. Les recherches et contrats portent entre autres sur la surveillance par satellites haute résolution des mouvements de la banquise, et il est envisagé de recourir à des sous-marins pour détecter d’éventuelles fuites de pétrole sous la banquise. L’objectif est de déboucher sur des solutions opérationnelles pour ouvrir la voie à une exploitation des ressources de l’Arctique. Jusqu’il y a quelques années encore, la doxa voulait que l’ensemble de ces questions soit abordé de manière coopérative, dans le cadre du Conseil de l’Arctique (2).
En dépit des incertitudes et des hypothèques, la Russie, principal État riverain de l’Arctique, ne peut qu’accorder une importance croissante à cette partie du monde, désormais l’objet d’une stratégie spécifique (« Stratégie pour le développement de la zone arctique de la Fédération de Russie et la garantie de la sécurité nationale jusqu’en 2035 », 2020). Pour Moscou, les enjeux ne portent pas seulement sur la dissuasion nucléaire (voir l’arsenal de la péninsule de Kola), ou la sécurité du littoral arctique (17 500 kilomètres de côtes sur un total de 38 000 kilomètres). La « grande stratégie » russe voit plus loin dans le temps et elle prend en compte les enjeux de circulation liés à l’impact des changements climatiques sur la banquise. Le fameux Passage du Nord-Est pourrait en être facilité, la « Route maritime du Nord » ouverte par les Soviétiques dans l’entre-deux-guerres étant appelée à devenir une grande voie navigable entre l’Europe et l’Asie, en concurrence avec les routes de Suez et de Panama (3). À cela s’ajoutent des enjeux de possession liés à l’extension de la zone économique exclusive de la Russie dans l’Arctique (voir les revendications sur la dorsale Lomonossov et le pôle Nord, soit un total de 1,2 million de km2), ce qui lui permettrait de contrôler des ressources considérables.
Rappelons que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, rappelons-le, permet à un État côtier d’étendre sa juridiction sur le plateau continental au-delà des 200 milles nautiques (370 km) de sa ZEE, à condition d’apporter la preuve que ce secteur se situe dans la continuité de son territoire ; la Russie a déposé une demande en ce sens. Déboutée une première fois en 2001, elle a planté son drapeau à 4 200 mètres sous le pôle Nord, en 2007, sans que ce geste ait une quelconque valeur juridique. En août 2015, la Russie a présenté ses revendications maritimes devant la Commission des Nations Unies chargée de ces questions, à l’instar du Canada en 2013 et du Danemark en 2014. Depuis, elle a remporté une discrète victoire dans la bataille juridique concernant les fonds marins de l’Arctique. En effet, la Commission des limites du plateau continental (CLPC) des Nations Unies a déjà approuvé une bonne part des revendications russes sur les fonds marins de l’océan Arctique, dans sa partie centrale.
Certes, les enjeux et les possibilités d’exploitation des ressources de l’Arctique sont peut-être exagérés. D’une part, les variations des cours des hydrocarbures, en plus des sanctions occidentales, ont des effets négatifs sur l’exploitation des gisements du Grand Nord russe. D’autre part, indépendamment du réchauffement climatique, le Passage du Nord-Est restera limité par la longue nuit polaire et les six mois de banquise qui en résultent (la période est plus longue encore au-delà de la Nouvelle-Zemble). Ajoutons que la formation de convois derrière des brise-glaces limiterait singulièrement la vitesse de circulation des porte-conteneurs censés emprunter cette nouvelle route maritime entre Europe et Asie, d’où une perte de compétitivité. Enfin, les grandes routes maritimes empruntées par les porte-conteneurs comptent plusieurs escales, où des « caisses » sont chargées et déchargées, ce qui conditionne leur rentabilité : ce ne serait pas le cas le long des côtes sibériennes de l’Arctique. En somme, l’intérêt de la route maritime du Nord consistera principalement à évacuer les ressources énergétiques et minérales exploitées dans l’Arctique – voir à ce propos le GNL (Gaz naturel liquéfié) de la péninsule de Yamal et l’importance des volumes de gaz russe exportés par cette voie maritime, notamment vers les ports européens (4).
OTAN et « Arctic-minded Nations »
Depuis 2007, les patrouilles stratégiques aériennes et maritimes russes dans la région ont repris, la flotte du Nord est déployée, des bases ont été rouvertes (voir par exemple l’île de Kotelny, en Nouvelle Sibérie, en 2013). À la fin de l’année 2015, un commandement militaire Arctique est institué auquel est rattachée la flotte du Nord. Un grand effort de reconstitution du dispositif militaire russe est alors annoncé, un plan maintenu malgré les ponctions rendues nécessaires par la guerre à grande échelle que la Russie mène en Ukraine. L’objectif proclamé du Kremlin est le respect de la souveraineté russe sur son territoire et ses eaux, mais on ne saurait faire abstraction des revendications formulées au-delà de la ZEE russe et des rivalités avec les autres États de la zone, désormais tous membres de l’OTAN (États-Unis, Canada, Norvège, Danemark et Finlande), avec des répercussions dans la zone nordico-baltique.
Pourtant, les puissances occidentales engagées ou impliquées dans l’Arctique ne se sont pas encore donné les moyens requis pour y renforcer leur pouvoir et leur influence. Les États-Unis ne disposent que de deux brise-glaces et le Canada aura longtemps tardé à mettre en œuvre son programme de renouvellement de la flotte de grands bâtiments de ce type, essentiels à l’affirmation de sa souveraineté dans l’Arctique (le programme a été présenté en 2011). Les enjeux géopolitiques sont d’autant plus pressants que la Chine populaire, alliée à la Russie et partenaire de nombreux projets énergétiques dans la zone, entend y développer sa présence, y compris sur le plan militaire, afin de protéger ses intérêts et ses investissements stratégiques (5). D’ores et déjà, ces prétentions se traduisent par l’organisation d’exercices et de manœuvres sino-russes dans l’Arctique. Or la présence militaire durable de la Chine dans une zone relativement proche de l’Amérique du Nord serait une source de problèmes pour les États-Unis et le Canada, d’autant que le soutien économique et technologique de Pékin assure plus de poids et de crédibilité aux prétentions régionales russes. Au demeurant, les nations nordiques membres de l’Union européenne et de l’OTAN ne devraient pas non plus négliger la réalité des menaces sino-russes dans le « High North ».
Dans le cas du Groenland, l’objectif américain ne semble pas être de procéder à une conquête territoriale mais de prévenir une possible indépendance de ce territoire autonome, dont le gouvernement est activement courtisé par Pékin, hypothétique indépendance suivie d’un possible basculement vers la Chine populaire (6). Voici quelques années, il avait fallu que Washington appelle l’attention du gouvernement danois pour contrecarrer les projets chinois d’acquisition de ports et d’aérodromes au Groenland. À notre sens, la claire réaffirmation de la souveraineté du Danemark sur cette grande île arctique, riche en minerais et précieuse sur le plan géostratégique (voir la proximité des nouvelles routes polaires ainsi que le « GIUK Gap »), pourrait lever un certain nombre d’hypothèques (7). Cela en bonne intelligence avec les États-Unis, désireux de renforcer leur coopération militaire au Groenland comme dans les îles Féroé, autre territoire autonome placé sous la souveraineté du Danemark. On sait que Washington et Copenhague discutent de ces questions.
En vérité, c’est dans la zone nordico-baltique et sur le front arctique qu’il importe d’envisager une coopération militaire renforcée et un « partage du fardeau », nécessaire pour que la diplomatie et l’armée des États-Unis soient en mesure de réallouer des ressources sur le théâtre Indo-Pacifique, plus particulièrement dans la « Méditerranée asiatique » (mers de Chine du Sud et de l’Est) et la partie occidentale du Pacifique, face aux pulsions conquérantes de la Russie et aux ambitions thalassocratiques chinoises (8). L’OTAN présente l’avantage de compter parmi ses membres plusieurs nations tournées vers l’Arctique, dont les armées maîtrisent des compétences tactiques opérationnelles spécifiques. Ainsi, les États-Unis et l’OTAN peuvent s’appuyer sur le Canada, le Danemark, et la Norvège, la récente adhésion de la Finlande et de la Suède venant renforcer le poids et le rôle des nations « Arctic-minded ». Par son histoire et ses connexions dans l’espace nordico-baltique (remémorons-nous Hamlet et le château d’Elseneur !), le Royaume-Uni, à la tête de la Force expéditionnaire conjointe, est partie prenante de ce dispositif (9).
Plus largement, toutes les nations engagées dans la sécurité de la région nordico-baltique et dans celle des détroits danois (voie de passage entre la mer Baltique, la mer du Nord et l’Arctique), dont la France, la Pologne et l’Allemagne, apportent leur contribution. Rappelons à ce propos que la France se veut une « nation polaire », tant par sa diplomatie (voir son statut d’observateur au Conseil de l’Arctique) et sa puissance navale, que par ses activités scientifiques (voir la base scientifique de l’archipel norvégien du Svalbard, partagée avec l’Allemagne). En raison de son appartenance à l’Union européenne et à l’OTAN, la France est solidaire des intérêts de sécurité des pays riverains de l’Arctique qui sont membres des instances euro-atlantiques. Dans l’Arctique comme sur l’isthme Baltique-mer Noire, ou encore dans la région Indo-Pacifique, le discours de la « puissance d’équilibre » et la pose du « bon petit soldat » du multilatéralisme se heurtent à la brutalité des faits et des enjeux de défense (10).
En guise de conclusion
Au vrai, l’OTAN, de sommet en sommet, accorde depuis plusieurs années une place croissante aux enjeux stratégiques et géopolitiques de l’Arctique. En témoignent les déclarations officielles sur lesquelles s’accordent les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les décisions prises et appliquées sur le terrain (développement des infrastructures, implantation de forces, manœuvres et exercices militaires). La région est l’un des théâtres sur lesquels se joue, de manière pratique et concrète, le « partage du fardeau » entre les États-Unis et leurs alliés, au moyen d’accords de coopération bilatéraux et multilatéraux. Il faut continuer en ce sens, les menaces russes et chinoises portant sur un théâtre géopolitique qui n’est plus l’espace tampon d’autrefois (la guerre froide, 1947-1991), mais l’un des nœuds géostratégiques du système mondial.
Aussi importe-t-il, pour les États-Unis comme pour leurs alliés, de faire en sorte que le slogan de « America First » ne se transforme pas en « America Alone ». L’exceptionnalisme américain dont on souligne le grand retour, en rupture avec la crainte initiale d’un nouvel isolationnisme, n’implique pas mécaniquement la fin des solidarités géopolitiques occidentales. Encore faut-il que cet exceptionnalisme s’inscrive dans une vision géopolitique élargie : une « Free North Initiative » dans l’Arctique et la région nordico-baltique, la consolidation d’une « Europe jagellonienne » entre Baltique et mer Noire (avec son bastion ukrainien), la promotion des accords d’Abraham et d’un « nouveau Moyen-Orient », ce qui renforcerait les liens avec la région Indo-Pacifique. En bref, un nouveau siècle occidental. « Yes, we can » ?
Notes •
(1) Le « Passage du Nord-Ouest » est la ligne de navigation qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique, depuis le détroit de Davis à l’Ouest, jusqu’au détroit de Behring à l’Est, à travers les terres et les îles du Grand Nord canadien. Quant à l’expression de « Passage du Nord-Est », elle désigne ce que les Russes nomment la « route maritime du Nord » (Sevmorpout) : la ligne de navigation qui, le long des côtes sibériennes du pays, relie les ports de la mer de Barents (Mourmansk, Arkhangelsk) à la mer de Behring, voire au port de Vladivostok, situé sur la mer du Japon. Cette ligne réalise donc la jonction entre l’océan Atlantique et l’océan Pacifique.
(2) Le Conseil de l’Arctique est établi par la déclaration d’Ottawa de 1996 signée par les huit États de la région (Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Russie, Suède). Il comprend des États non arctiques (13 États observateurs, dont la France). Les activités du Conseil de l’Arctique sont centrées sur la coopération scientifique, la protection de l’environnement, le bien-être et développement économique des populations autochtones ainsi que la sûreté de navigation. Depuis l’« opération militaire spéciale » russe contre l’Ukraine, lancée le 24 février 2022, la nouvelle guerre froide entre la Russie et l’Occident retentit sur les activités du Conseil de l’Arctique.
(3) On sait que les Houthistes – soutenus, armés et renseignés par le duo russo-iranien –, s’emploient activement à saboter la route de Suez, en attaquant les navires de commerce qui transitent en mer Rouge, tout en épargnant ceux de la Chine populaire à la tête de cet axe du chaos. Quant au canal de Panama, on ne saurait comprendre les pressions et menaces de Donald Trump sans se reporter aux agissements chinois sur cette voie de passage essentielle entre les océans Atlantique et Pacifique.
(4) Il est bien connu que la Russie fournit à l’Europe le cinquième du gaz qu’elle importe, une grande part sous la forme de GNL. Outre le fait que la contrepartie monétaire de ces volumes finance une Russie certes en mauvaise posture mais qui n’a pas encore fait faillite, on comprend qu’il y a là matière à négociation et compromis avec les exigences commerciales de Donald Trump (les producteurs américains assurent 15 % des importations européennes de gaz).
(5) Rappelons qu’il existe un ensemble de programmes et de projets chinois réunis sous l’appellation de « route polaire de la Soie ». Pékin a annoncé la construction d’un ou plusieurs brise-glaces nucléaires, peut-être en coopération avec la Russie. Moscou veut y voir le signe d’un engagement fort de la République populaire de Chine dans le projet russe de vitalisation de la Route maritime du Nord. D’ores et déjà, des firmes étatiques chinoises ont investi dans l’exploitation des gisements pétro-gaziers russes de la zone Arctique (voir les participations de la CNPC, China national Petroleum Corporation) et du Silk Road Fund dans la société Yamal LNG). Depuis l’opération militaire spéciale russe contre l’Ukraine (24 février 2022), c’est-à-dire le passage à une guerre de haute intensité, et les sanctions occidentales qui suivirent, cette connexion sino-russe a été renforcée.
(6) Voir Jean-Sylvestre Mongrenier, « États-Unis, Chine, Russie, Le Groenland, nouvelle proie des hyperpuissances mondiales », Figaro Vox, 17 janvier 2025, disponible ici.
(7) L’acronyme GIUK désigne une ligne imaginaire entre le Groenland, l’Islande et le Royaume-Uni. Au cours de la guerre froide, cette ligne avait un caractère hautement stratégique, la surveillance militaire du « GIUK Gap » permettant de contrôler le passage des sous-marins soviétiques dans l’Atlantique Nord. Des dispositifs de détection et de surveillance des États-Unis et de l’OTAN sont alors déployés le long de cette ligne, entre le Groenland et l’Islande d’une part, celle-ci et l’archipel britannique d’autre part. La nouvelle guerre froide entre la Russie et l’Occident ainsi que l’intérêt manifeste du président américain Donald Trump pour le Groenland, réaffirmé avant même le début de son second mandat (conférence de presse du 7 janvier 2025) appellent à nouveau l’attention des stratèges et des géopolitologues sur le GIUK Gap et l’importance de ce dispositif. La nouveauté réside dans l’intérêt de la Chine populaire et de sa marine pour la zone Arctique (voir la route de la Soie polaire), cela en bonne intelligence avec la Russie, et, au travers le GIUK Gap, pour l’accès à l’Atlantique Nord.
(8) Voir Ryand R. Duffy et alii, « More NATO in the Arctic Could Free the United States Up to Focus on China », War on The Rocks, 21 novembre 2024, disponible ici.
(9) La Force expéditionnaire conjointe britannique est une force militaire établie en 2014 par sept États (le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et les trois États baltes, c’est-à-dire l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie). La Finlande et la Suède rejoignent cette force en 2017, l’Islande en 2021.
(10) Voir la page consacrée à la « France, nation polaire » sur le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, disponible ici.