
26 mars 2025 • Événement •
Depuis 2021, plusieurs avis de la sûreté de l’État de Belgique et de l’OCAM alertent sur la recrudescence du radicalisme violent chez les jeunes. En octobre 2024, la ministre de l’Éducation a adressé un « Baromètre du respect » (un questionnaire) à 130 000 enseignants, duquel il ressort que sept enseignants sur dix déclarent s’être déjà autocensurés afin d’éviter des problèmes avec les élèves ou leurs parents.
Même son de cloche de la part de Laurence D’Hondt et de Jean-Pierre Martin qui ont publié une enquête remarquée à ce sujet en octobre dernier, Allah n’a rien à faire dans ma classe. En décembre dernier, le Salon du livre de Bruxelles a refusé une conférence à son propos et la FNAC annulé une séance de signature.
Les nombreux témoignages de professeurs, souvent anonymes par peur de représailles, sont glaçants : remise en question des valeurs occidentales, promotion du voile, insultes, sexisme, contestation de faits biologiques et scientifiques ou de pans entiers de l’histoire belge et européenne (notamment la Shoah), division du monde entre ce qui est « halal » (permis) et ce qui est « haram » (interdit) ou encore intimidations et menaces à l’égard des enseignants ou autres élèves.
Jean-Claude Laes, qui a publié Écoles islamiques : la communautarisation de l’enseignement. Pacte unioniste pour l’École conviviale de demain, considère pour sa part que le Pacte scolaire de 1958 est caduc et que le système actuel, divisé en deux piliers principaux — l’officiel et le libre —, ne fera qu’accentuer la communautarisation de l’enseignement en permettant le développement d’un vaste réseau d’écoles islamiques. Le remède qu’il propose serait un « nouveau Pacte unioniste » qui créerait un système unique « d’écoles pluralistes ou conviviales ».
Pourquoi ce sujet est-il aussi tabou ? Comment éviter la séparation et le face-à-face de conceptions contraires de la société ? Comment faire respecter le principe de neutralité à l’école ? Faudrait-il, comme en France ou en Flandre, interdire tout port de signe religieux au sein des établissements subventionnés, pas seulement pour les professeurs mais aussi pour les élèves ?
Pour en débattre, nous auront le plaisir de recevoir :
Laurence D’Hondt
Journaliste, auteur de Allah n’a rien à faire dans ma classe. Enquête sur la solitude des profs face à la montée de l’islamisme (avec Jean-Pierre Martin, Racine, 2024)
Jean-Claude Laes
Auteur de Écoles islamiques, la communautarisation de l’enseignement. Pacte unioniste pour l’École conviviale de demain (L’Harmattan, 2024)
Georges-Louis Bouchez
Président du Mouvement Réformateur
Inscription obligatoire
Tarif : 15 euros (à régler au moment de l’inscription)
Tarif réduit : 10 euros (membres de l’Institut Thomas More et – de 25 ans)
RSVP avant le mardi 25 mars 2025
Lieu de la Rencontre
B19 Brabant-Wallon
Axis Parc (The Gate) – Rue Fond Cattelain, 2, 1435 Mont-Saint-Guibert
Parking à disposition