20 septembre 2018 • Podcast •
Verra-t-on à nouveau flotter le drapeau russe l’an prochain au Qatar, lors des 17e championnats du monde d’athlétisme ? Ce n’est pas encore sûr mais c’est bien parti. L’Agence mondiale antidopage vient en effet d’annoncer ce jeudi qu’elle réintégrait la Russie, après trois années de suspension. De quoi inciter les grandes fédérations sportives à suivre le mouvement. Cette nouvelle est importante pour la Russie, qui a fait du sport un des outils de son influence internationale. Mais un outil parmi beaucoup d’autres. Le plus visible relève du militaire : les manœuvres menées ces derniers jours dans le cadre de l’opération Vostok 2018 témoignent de sa volonté d’affirmer sa puissance de frappe.
Dans la crise syrienne, plus rien n’est possible sans l’aval de Moscou. Si l’on songe au poids que représentait la Russie sur la scène mondiale au lendemain de l’effondrement de l’URSS, la métamorphose est spectaculaire. Guidé par Vladimir Poutine, le pays est redevenu incontournable, au point d’être fortement soupçonné de faire la pluie et le beau temps dans un certain nombre de scrutins à l’étranger, à commencer par la présidentielle américaine.
Débat entre Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie-NEI de l’IFRI et auteur de La Russie de Poutine (éditions Tallandier, 2018), Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe contemporaine à l’université Paris-Nanterre, auteur (dir.) de Russie : vers une nouvelle guerre froide ? (La Documentation française, 2016) et Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More, auteur de Géopolitique de la Russie (PUF, 2016), dans Du grain à moudre sur France Culture.