Migrants · La France doit-elle ouvrir ses ports aux ONG ?
Gérard-François Dumont, professeur émérite de l’Université de la Sorbonne, directeur de la revue Population et avenir et membre du Conseil d’orientation de l’Institut Thomas More
31 août 2020 • Vidéo •
Samedi 29 août, 49 personnes « fragiles » ont été évacuées du bateau « Louise Michel » par les garde-côtes italiens. En soirée, tous les autres ont été transférés sur le « Sea-Watch 4 ». Il a fallu de nombreuses heures pour qu’une aide soit apportée au navire bloqué en mer Méditerranée avec plus de 200 migrants à son bord. Le 19 août dernier, 45 personnes, dont 5 enfants, ont perdu la vie après l’explosion du moteur de leur embarcation au large de Zwara, en Libye, ce qui en fait le naufrage le plus meurtrier de 2020. Ces tragédies interviennent dans un contexte où la question migratoire fait son retour dans le débat européen : la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé n’avoir aucun regret sur sa décision d’accueillir un million de réfugiés en 2015 ; la Grande-Bretagne presse la France d’agir alors que de plus en plus de migrants tentent la traversée depuis les plages françaises ; l’Italie et la France ont quant à elles annoncé la création d’une brigade commune contre les passeurs. Pourquoi le sujet de l’immigration reste-t-il aussi sensible ? L’Europe sera-t-elle capable de résister à une pression migratoire de plus en plus forte en raison notamment des conséquences de la pandémie de Covid-19 ? Pour en débattre, Gérard-François Dumont, professeur de géographie à l’Université Paris IV-Sorbonne, directeur de la revue Population et avenir et membre du Conseil d’orientation de l’Institut Thomas More, était l’invité de « 28 Minutes ».