Le défi naval chinois · Stratégie, structure capacitaire et valeur opérationnelle

Rencontre de l’Institut Thomas More

Mercredi 14 avril 2021, 18h30-20h, conférence en ligne

14 avril 2021 • Événement •


La politique initiée par Xi Jinping à partir de 2013 se démarque de celle de ses prédécesseurs par son ton et sa forme proactive. Elle ne s’inscrit toutefois pas en rupture avec le cadre générique de la grande stratégie, dite du « renouveau de la nation chinoise », inaugurée par Deng Xiaoping au début des années 1990, dont l’objectif affiché est de transformer la Chine en une superpuissance placée au centre de la scène internationale à l’horizon 2049.

Au contraire, c’est cette grande stratégie, orientée vers le grand large, qui marque un tournant dans la réflexion stratégique chinoise contemporaine, jusqu’alors construite autour de la survie de la nation, avec une idée fixe : la sécurité de ses frontières occidentales. Dès lors, dans le prolongement des travaux de l’amiral Liu Huaqing et des ambitions de Hu Jintao, Xi Jinjing s’est fixé une priorité : faire de la Chine une grande nation maritime pour 2030.

Son cadre opérationnel actuel, les nouvelles routes de la soie pour le vingt-et-unième siècle, dessine les axes de sa projection de puissance dans l’Indopacifique à partir d’un pivot central, les mers de Chine, que Pékin transforme en un hinterland maritime.

Dans ce cadre, le renforcement continu de la marine chinoise se fonde sur la nécessité d’assurer la sécurité des approches maritimes avec, en ligne de mire, la volonté de résoudre le « dilemme de Malacca » et de faire sauter le verrou taïwanais, deux objectifs stratégiques. Aussi, la question n’est plus aujourd’hui de savoir « si », mais « quand » la Chine atteindra ces objectifs.

Dès lors, face à une telle situation, de nombreuses questions se posent : comment la Chine structure-t-elle son outil naval ? La valeur opérationnelle de ses forces ne constitue-t-elle pas le principal obstacle à la réalisation de ses ambitions ? L’inversion des rapports de forces navales en sa faveur dans les mers de Chine est-elle une perspective crédible à court terme ? Quelles pourraient en être les conséquences sur le droit de la mer, pour ses voisins, pour les puissances occidentales ?

Afin de répondre à ces questions, l’Institut Thomas More invite à débattre autour de Laurent Amelot, chercheur associé :

Hugues Eudeline

CV (h), docteur en histoire, spécialiste de la Chine maritime et membre correspondant de l’Académie royale de marine suédoise

Joseph Henrotin

Docteur en science politique, spécialiste des questions stratégiques et rédacteur en chef du magazine Défense et Sécurité internationale

 


Uniquement sur invitation.