Novembre 2011 • Analyse •
Au fil de la décennie 2000, les relations entre la Russie et l’OTAN n’ont cessé de se dégrader, jusqu’à ce que la guerre russo-géorgienne d’août 2008 provoque la suspension d’un certain nombre de coopérations. Amorcée avec la mise en place d’une nouvelle administration à Washington, la politique de relance entre les États-Unis et la Russie (le reset) a connu des prolongements dans le cadre de l’OTAN, une instance où s’exprime la solidarité géopolitique des puissances occidentales. Le Conseil OTAN-Russie (COR) s’est de nouveau réuni et la présence de Dmitri Medvedev à Lisbonne, lors du dernier sommet atlantique (19-20 novembre 2010), est censée ouvrir une nouvelle époque. Si les marges de manoeuvre existent, la politique d’engagement de l’OTAN se heurte aux logiques qui sont celles d’une « Russie-Eurasie » dont un grand nombre de dirigeants pensent l’avenir en opposition à l’Occident.
Analyse de Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More, publié dans la revue Sécurité globale, n°17, automne 2011.