30 mars 2009 • Analyse •
Voici un demi-siècle que la Chine rouge a mis brutalement fin à l’indépendance du libre Tibet. Dès 1950, l’Armée populaire de libération (APL) faisait irruption sur le « Toit du Monde ». L’année suivante, elle entrait dans Lhassa et imposait aux autorités tibétaines la signature de l’ « Accord en 17 points ». Dans de larges portions du territoire toutefois, les Chinois se heurtèrent à une vive résistance armée. Au cours de l’année 1959, les événements se précipitèrent. En butte à l’hostilité de la population tibétaine, les autorités chinoises méditaient l’arrestation du XIVe Dalaï-lama. Dans la nuit du 16 au 17 mars, le souverain légitime du Tibet était donc amené à fuir Lhassa, sous la menace d’une intervention chinoise imminente. Dans les jours qui suivirent, la capitale tibétaine sombrait dans le chaos mais, le 30 mars 1959, le Dalaï-lama parvenait à la frontière indienne. C’est à Dharamsala qu’est ensuite implanté le gouvernement en exil du Tibet. Retour sur les années décisives au cours desquelles se joua le destin d’une terre et d’un peuple qui, depuis Marco Polo, fascinent les Occidentaux.