L’affaire Khodorkovski, le « nihilisme juridique » et les relations Russie-Occident

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

3 janvier 2011 • Analyse •


La guerre russo-géorgienne d’août 2008 et la poussée militaire russe dans le Sud-Caucase, l’accaparement des dirigeants occidentaux par la gestion de la crise économique et l’arrivée au pouvoir de l’Administration Obama ont conjugué leurs effets pour imprimer un nouveau cours aux relations russo-occidentales. Dès lors, la Russie a été présentée comme une puissance tout à la fois fragile et pleine de promesses, offensée par le prosélytisme occidental mais malgré tout inoffensive. Le nouveau procès de Mikhaïl Khodorkovski et la sentence prononcée mettent en lumière la réalité du « système russe » dont les caractéristiques sont pleinement résumées par l’expression de « nihilisme juridique». C’est aussi sur le plan des relations internationales que la nature de ce régime politique doit être prise en compte.