Le mercenariat en Afrique au miroir de la Libye

Antonin Tisseron, chercheur associé à l’Institut Thomas More

1er mars 2011 • Analyse •


Les violences en Libye ont attiré l’attention sur l’usage de mercenaires par le colonel Kadhafi et son clan. Alors que les défections de militaires et d’hommes politiques se sont multipliées, ces soldats de fortune apparaissent comme le dernier rempart d’un régime aux abois. Certains journalistes parlent de 30 000 hommes tandis que d’autres avancent le chiffre de 10 000 ou de 6 000 hommes. Les chiffres sont difficilement vérifiables, même si les hypothèses basses sont vraisemblablement plus proches de la réalité. Il va sans dire que le clan Kadhafi communique peu sur le sujet. Mais les rumeurs fusent chez les insurgés qui accusent le guide de « génocide » contre son peuple et, à Benghazi notamment, suspectent tous les Noirs d’être des mercenaires, alimentant une violence raciste dans la ville.