L’intervention armée en Libye et ses enseignements

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

4 avril 2011 • Analyse •


Voici un peu plus de deux semaines que l’intervention occidentale dans le conflit libyen a commencé. La coalition a réorganisé son dispositif politico-militaire autour de l’OTAN qui s’impose comme l’instance la plus adéquate pour mener ce type d’opération. Au plan diplomatique et militaire, l’engagement du Qatar et des Émirats Arabes Unis aux côtés des Occidentaux met en évidence les liens entre Afrique du Nord et golfe Arabo-Persique dans le cadre d’une « grande Méditerranée » élargie au Moyen-Orient. En Libye, la ligne de front se déplace sur l’axe de circulation Tripoli-Benghazi, entre les littoraux sud-méditerranéens et les immensités désertiques. Les insurgés peinent à exploiter les avantages que la maîtrise de l’air est censée leur conférer, ce qui soulève bien des questions.