Micro-assurance, assurance, réassurance · Des outils efficaces pour le développement

Jean-Michel Debrat, directeur général adjoint de l’Agence Française de Développement, Marc Nabeth, consultant CGSI Consulting et chercheur associé à l’Institut Thomas More, et Michel Vaté, professeur à l’Institut d’études politiques de Lyon etchercheur associé à l’Institut Thomas More

Janvier 2007 • Note 11 •


A l’approche du sommet France-Afrique des 15 et 16 février prochains, et alors que la France s’apprête à élire un nouveau président de la République qui aura à traiter d’importants dossiers liés aux questions de développement (immigration, matières premières stratégiques, co-développement, OMC), l’Institut Thomas More apporte une nouvelle contribution à la lancinante question des nouvelles solutions d’aide au développement. La présente Note s’inscrit dans la continuité des travaux qu’il a engagés depuis trois ans, avec le professeur Michel VATE, autour de la thématique de l’assurance au service du développement.

Au cours d’une table ronde en juin 2006, l’Institut Thomas More a réuni trois experts afin de débattre en toute liberté des opportunités offertes par le développement de la micro-assurance et des perspectives qu’on peut attendre de l’essor de l’assurance et de la réassurance pour les pays en développement.

Marc NABETH, auteur de la première somme en Français sur la micro-assurance, montre la croissance du secteur dans nombre de pays émergents ou en développement, en Asie, en Amérique latine aussi bien qu’en Afrique. Il indique, preuves à l’appui, que l’adhésion des populations à l’assurance formelle est possible dès lors que cette assurance devient accessible financièrement, géographiquement, et culturellement. Il explique comment certains assureurs  accompagnent le développement de nouveaux réseaux socio-économiques en sécurisant l’acquis des populations.

Michel VATE, dans la continuité de ses travaux engagés au sein de l’Institut Thomas More, rappelle la nécessité de la lutte contre « la spirale de l’insécurité économique » dont souffrent ces populations, exposées à des risques qui, lorsqu’ils se réalisent, les font retomber dans un état de plus grande précarité encore. Il développe en outre son concept de PlanetRe, capacité mondiale de réassurance disponible, branchée sur les marchés financiers mondiaux.

Jean-Michel DEBRAT, fors de son expérience de « développeur », souligne tout ce que le développement de solutions d’assurance adaptées aux besoins concrets des populations, notamment rurales, peut apporter en terme de stabilisation et de pérennisation de leurs capacités économiques, et confirme tout l’intérêt qu’une agence telle que l’AFD porte aux nouvelles solutions d’aide au développement, dont l’assurance paraît l’une des plus prometteuses.