Transformation et globalisation de l’OTAN · Débats stratégiques et enjeux géopolitiques après le sommet de Riga

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

Mars 2007 • Tribune 11 •


Le sommet de Riga (28-29 novembre 2006) devait consacrer la globalisation de l’OTAN. Les résultats sont en deçà des espérances de la diplomatie américaine. Les Etats signataires de la Charte Adriatique (Croatie, Albanie et Macédoine) n’ont pas été d’emblée invités à rejoindre l’Organisation atlantique, les candidatures de la Géorgie et plus encore de l’Ukraine sont reportées à des jours meilleurs, le projet de lancement de « partenariats globaux » n’a pas fait l’unanimité. L’OTAN est traversée de multiples débats. Nul ne se hasarderait pourtant à recommander sa mise en sommeil. Les menaces asymétriques, l’effervescence du monde musulman, la montée en puissance de la Chine et les remous de l’hinterland euro-asiatique nécessitent de fortes solidarités transatlantiques et occidentales. Pour autant, la fuite en avant et l’approche purement technicienne de la sécurité ne seraient pas des réponses à la hauteur des défis. La renégociation du contrat politique qui lie les Etats membres de l’OTAN les uns aux autres exige un débat stratégique et géopolitique de haut niveau qui fait encore défaut. L’Institut Thomas More, qui œuvre depuis sa fondation au réveil européen, apporte une nouvelle fois sa contribution libre et originale.