5 décembre 2011 • Événement •
Dans son arrêt Bayatyan du 7 juillet dernier (§118), la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme rappelle que « telle que la protège l’article 9 [de la Convention européenne des droits de l’homme], la liberté de pensée, de conscience et de religion représente l’une des assises d’une « société démocratique » au sens de la Convention. Cette liberté figure, dans sa dimension religieuse, parmi les éléments les plus essentiels de l’identité des croyants et de leur conception de la vie, mais elle est aussi un bien précieux pour les athées, les agnostiques, les sceptiques ou les indifférents. Il y va du pluralisme – chèrement conquis au cours des siècles – consubstantiel à pareille société ».
Cette liberté de conscience serait particulièrement vide si elle ne donnait pas à chacun le droit de faire objection à des lois, des règlements ou des ordres, qui obligeraient à des actes qui lui seraient gravement contraires. Et pourtant, dans le même temps, les tentatives existent dans certains Etats membres de limiter le champ de cette objection, comme par exemple en Espagne avec la création d’une « liste noire des objecteurs », notamment en matière médicale et de recherche.
Alors, la loi peut-elle tout permettre ? Et le citoyen peut-il, doit-il, tout accepter ? C’est pour répondre à ces question que l’Institut Thomas More a le plaisir de vous inviter à venir débattre avec :
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François de LACOSTE LAREYMONDIE, Vice-président de l’Association pour la Fondation de Service politique, auteur du livre Je refuse ! L’objection de conscience, ultime résistance au mal (éditions de l’Emmanuel, Paris, 2011)
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Daniel van STEENBERGHE, Docteur en médecine, Professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain (KULeuven) où il a enseigné l’éthique médicale