« Printemps arabe », « hiver islamiste » et Grand Moyen-Orient · Illusions et reconfigurations

Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur à l’Institut Thomas More

5 décembre 2012 • Analyse •


Si le « Printemps arabe » et la vague de séditions, de révolutions et de conflits que l’expression recouvre ne sont pas de simples épiphénomènes, leur interprétation initiale, en termes de « Fin de l’Histoire » s’est révélée illusoire. Pour autant, la seule évocation de l’« hiver islamiste » ne saurait suffire. L’islam politique n’est pas un bloc monolithique, les rivalités régionales sont fortes et elles vont au-delà de la polarisation entre chiites et sunnites. Les diplomaties occidentales doivent donc manœuvrer à l’intérieur de ces espaces complexes et fracturés. Texte, relu et augmenté, de l’intervention prononcée lors du Forum sur la sécurité européenne organisé par le CIDAN (Civisme Défense Armée Nation), en association avec la Fondation Goethe et la Fondation Charles Léopold-Mayer, à Klingenthal (Allemagne), le 5 décembre 2012.