Février 2013 • Working Paper 26 •
Le sujet de la 86e Rencontre de l’Institut Thomas More qui s’est tenue le jeudi 24 janvier 2013 à l’Assemblée nationale, à savoir le Projet de loi « ouvrant le mariage et l’adoption pour les couples de personnes de même sexe », est l’un des sujets les plus importants et les plus graves du moment. Il a mis un million de personnes dans la rue le 13 janvier dernier, il remplit les pages des journaux, il mobilise la classe politique : c’est normal, puisqu’il touche au cœur des personnes, des familles, de la société et de la culture. Il est rarement des sujets dont l’enjeu va aussi loin et peut si fortement transformer la vie des hommes en société et la vie d’un pays.
C’est en raison de cette importance que l’Institut Thomas More a pris position dans le débat. Il est l’un des rares think tanks (laboratoire d’idées) à l’avoir fait et le seul à s’être prononcé contre le projet. Il l’a fait en publiant d’abord un argumentaire sous forme de 10 question-réponses en novembre 2012 et en publiant ces jours-ci une analyse comparative sur les questions du mariage, de l’adoption, de la PMA et de la GPA dans l’ensemble de l’UE. Cette analyse permet de relativiser très, très fortement l’argument selon lequel la législation française serait en retard en matière de mœurs et de libertés individuelles…
Cette Rencontre, dont on propose ici la synthèse, a été conçue comme une pierre de plus à l’édifice : elle voulait faire entendre la voix du très grand nombre de Français, de plus en plus nombreux, qui s’inquiètent de la réforme et de sa portée et qui s’étonnent que l’exécutif n’ait pas jugé utile de prendre le temps d’un authentique débat, et elle voulait faire entendre cette voix au Parlement, au cœur de notre démocratie, là où le débat doit avoir lieu.