Chrétiens d’Orient · Que faire ?

Synthèse de la Rencontre de l’Institut Thomas More du 2 octobre 2014, à Paris

Octobre 2014 • Working Paper 27 •


Avec les interventions de Monseigneur Paul Youssef Matar, archevêque Maronite de Beyrouth, Thierry de Beaumont-Beynac, président de l’association française des membres de l’Ordre de Malte et de Malteser International, Jean-François Colosimo, président des éditions du Cerf, auteur de Les hommes en trop. La malédiction des chrétiens d’Orient (Fayard, 2014), et Frédéric Pons, rédacteur en chef « Monde » de Valeurs actuelles.


Depuis plusieurs mois, le monde assiste à l’émergence d’une « nouvelle hydre » djihadiste aux confins syro-irakiens, l’État islamique, découvre ses exactions, ses crimes et la terreur qu’elle fait régner sur les populations passées sous sa domination. Une coalition internationale s’est mise en place réunissant vingt-cinq pays à ce jour et largement dominée par les Occidentaux . Les frappes aériennes ont commencé depuis dix jours et la coalition apporte son soutien aux troupes au sol, armée régulière irakienne et Kurdes en tête. Beaucoup d’observateurs sont sceptiques, s’interrogent sur un éventuel « double jeu » de certains pays du Golfe et doutent que cette armada des airs suffise. Elle constitue néanmoins déjà un début et doit être soutenue.

Les premières victimes de la sauvagerie de l’État islamique sont naturellement les populations locales et, parmi ces populations, les chrétiens d’Orient. Présents au Proche et Moyen-Orient depuis 2 000 ans (bien sûr…), de longue date facteurs de stabilité et de dialogue dans la région, acteurs majeurs du tissu économique et social local, les Chrétiens subissent aujourd’hui des violences et des atrocités insoutenables en Syrie et en Irak. Comme pour d’autres minorités, leur situation est chaque jour plus périlleuse et leur avenir dans la région est en jeu.

Car ce nouveau drame vient s’ajouter à tant d’autres depuis si longtemps et la question de la présence des Chrétiens sur les terres de naissance du christianisme devient une question prégnante. Devant son ampleur et sa gravité, il convient d’adopter une approche humble et modeste, en posant la simple question : que faire ? Il y a l’indignation et la colère, il y a le soutien concret et matériel à travers les œuvres humanitaires, il y a la prière pour celui qui croit. Il y a aussi l’action politique et diplomatique.

Tous ces aspects sont évoqués à travers les exposés de nos quatre intervenants.