La France a-t-elle besoin d’un second porte-avions ?

Entretien avec Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More

7 juillet 2018 • Podcast •


Un porte-avions, « c’est 100 000 tonnes de diplomatie », disait le diplomate américain Henry Kissinger. Avec notre Charles de Gaulle, âgé de 15 ans et qui sera en fin de vie aux alentours de 2040, en avons-nous assez ? Le sujet revient régulièrement dans le débat public : pendant la campagne présidentielle, tous les candidats se sont prononcés dans le magazine « Marine & océans » en faveur d’un second porte-avions. Or, alors même que sa construction prendrait dix voire quinze années, cette question est la grande absente de la loi de programmation militaire qui vient d’être votée.

Le Charles de Gaulle est à quai pour des travaux de rénovation depuis le début de l’année 2017 et pour encore au moins six mois. La marine française a dû s’entraîner en mai sur un porte-avions américain. Et à l’étranger, de plus en plus de pays choisissent de construire de nouveaux porte-avions : la Chine en détient déjà deux et devrait en avoir trois en 2025, le Royaume-Uni en aura bientôt deux, les Etats-Unis en possèdent déjà onze et la Russie envisage d’en construire un faisant deux fois la taille du Charles de Gaulle.

La France doit-elle acquérir un second porte-avions ? Ou faut-il avoir d’autres priorités pour l’armée ? En quoi les porte-avions sont-ils un outil de puissance stratégique à part ? Débat avec Nathalie Guibert, journaliste au Monde, Jean-Louis Georgelin, dénéral d’armée et ancien chef d’Etat-Major, et Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur à l’Institut Thomas More, à écouter à partir de la 37e minute.