Antispécisme, le nouveau front de la déconstruction

Vidéo de la Rencontre de l’Institut Thomas More du 9 juin 2021

17 juin 2021 • Vidéo •


En matière de déconstruction, on avait déjà fort à faire avec les injonctions sociétales de la « théorie du genre » et l’obsession raciale du décolonialisme. Mais un troisième front s’est déjà ouvert et commence à prendre de l’ampleur: celui de l’antispécisme, qui récuse la notion d’« espèce » et s’élève contre toutes « discriminations » faites aux animaux.

Si l’on ne peut que souscrire au meilleur traitement possible fait aux animaux, il convient de se demander quels sont les ressorts de cette nouvelle radicalité, qui ne fait pas mystère de vouloir remettre en cause la dignité supérieure de l’homme. Car, avec l’antispécisme, la défense des animaux se mue en procès de l’homme et de son humanité.

D’où vient ce nouveau courant de pensée déconstructeur qui s’ajoute aux autres ? Quels sont ses fondements philosophiques ? Que nous dit-il de la mutation profonde du rapport de l’homme à l’animal et, au-delà, à la nature à l’œuvre dans nos sociétés ? Comment expliquer qu’une partie significative de la jeunesse le regarde avec sympathie ? Comment éviter qu’il se diffuse plus avant dans l’université, les milieux intellectuels et, au-delà, dans la société ?

De ces questions et quelques autres, nous avons eu le plaisir de débattre avec Paul Sugy, journaliste au Figaro et auteur de L’extinction de l’homme. Le projet fou des antispécistes (Tallandier, 2021) et Olivier Rey, philosophe, chercheur à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (CNRS-Université Paris-I Panthéon-Sorbonne) et auteur de L’Idolâtrie de la vie (Gallimard, 2020).