La chute de la natalité est un problème grave, il faut y répondre

Gérard-François Dumont, professeur émérite, directeur de la revue Population et avenir, membre du Conseil d’orientation de l’Institut Thomas More, Jacques de Larosiere, ancien gouverneur de la Banque de France, ancien directeur général du FMI et Alix Pany, directrice solidarités du Fonds du bien commun

17 janvier 2024 • Analyse •


Pour inverser la tendance de la natalité, la clé réside dans la confiance des familles. Pour la regagner, le gouvernement doit s’engager à les accompagner sur le long terme pour permettre de répondre à leur désir d’enfants.


Les chiffres de l’Insee publiés ces jours-ci confirment que la fécondité en France continue de diminuer, atteignant en France métropolitaine (hors DOM) un plus bas historique de 1,64 enfant par femme en 2023, contre près de 2 en 2014.

Au-delà de la donnée brute, ce chiffre, bien en deçà du seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme), est lourd de sens pour notre économie. A commencer par la fragilisation à long terme de notre modèle social : la dénatalité diminue la population active, qui finance notamment les retraites. A l’inverse, l’espérance de vie augmentant, le nombre de bénéficiaires de pensions ne cesse de s’accroître. Pour le seul régime général, le rapport démographique entre cotisants et retraités est passé de 3 en 1976 à moins de 1,4 depuis 2012.

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