4 juillet 2024 • Dossier spécial •
Nous venons d’assister à une semaine folle où désistements entre gens qui ne sont d’accord sur rien, négociations d’appareils et pressions locales ne promettent aux Français que désillusions, frustrations et colère.
La gauche la plus vénéneuse est sortie de sa boîte. Des leaders qui prétendent « reconstruire la droite et le centre-droit » appellent à voter pour des candidats de gauche et d’extrême-gauche. La majorité absolue semble hors d’atteinte pour l’ensemble des blocs. Et l’hypothèse d’un gouvernement technique ou qui expédie les affaires courantes, minoritaire sur le plan politique et plus encore sur le plan sociologique, est désormais la plus probable. Une France à droite serait ainsi dirigée par un gouvernement de gauche ou de centre-gauche.
Tel est le résultat de sept années de présidence Macron et de ses choix pour le pays. Hypocrisie intellectuelle et politique du « front républicain », cuisine électorale qui trahit la sincérité du scrutin, institutions à bout de souffle, décomposition de la droite, mais aussi contrepoint éclairant avec la situation au Royaume-Uni qui vote aujourd’hui : nous vous proposons une lettre d’information spéciale qui présente l’ensemble des interventions les plus récentes des chercheurs et des membres de l’Institut Thomas More.
Seule la gauche peut soutenir des terroristes et continuer à donner des leçons de morale
• Pour Chantal Delsol, membre de l’Institut, philosophe et membre du Conseil d’orientation de l’Institut Thomas More, le « front républicain » contre le RN a d’autant moins de sens aujourd’hui que les caractères dégoûtants qui faisaient repousser l’extrême droite (le négationnisme, le racisme, l’antisémitisme), sont aujourd’hui l’apanage d’une certaine gauche. En savoir +
Faut-il repenser les institutions ?
• Désistements, négociations, pressions : derrière la cuisine électorale, qui trahit la sincérité du scrutin pourtant au cœur de la promesse démocratique, il y a un système institutionnel prêt à rompre. Analyse de Jean-Thomas Lesueur, directeur général de l’Institut Thomas More. En savoir +
En finir avec l’« absolutisme inefficace » de la Ve République
• Le constat d’un système institutionnel à bout de souffle s’impose. Certes, les réformes de ces vingt dernières années et Emmanuel Macron sont en cause. Mais le régime a sa part de responsabilité : pour Jean Thomas Lesueur, l’« absolutisme inefficace » est la pente naturelle de la Ve République. En savoir +
Entre accords et rejets : entre la droite et le RN, 40 ans de divisions
• « À l’époque, je pensais que la politique, c’est comme le ratissage. Vous prenez ce qu’il y a à l’extérieur et vous le ramenez au centre. Je n’ai pas changé d’avis » : Charles Millon, ancien ministre et cofondateur de l’Institut Thomas More, témoigne sur l’histoire de 40 années de relations tumultueuses entre la droite et le RN. En savoir +
Législatives : Le méfait du Prince organise le chaos démocratique
• La démocratie représentative nécessite du temps pour organiser la mise en compétition des projets. La décision d’une campagne effectuée dans la précipitation a perturbé ce processus. Dès lors, Lyvann Vaté, professeur agrégé de philosophie, chercheur associé à l’Institut Thomas More, interroge : dans un tel climat d’urgence, le retour aux urnes peut-il véritablement produire des effets vertueux ? En savoir +
Décomposition de la droite française, suite et fin ?
• Le processus d’effacement de la droite, entamé de longue date, va-t-il se poursuivre à l’occasion de ces élections législative ? Il est trop facile de s’en prendre à Emmanuel Macron ou au Rassemblement national. Jean-Thomas Lesueur, directeur général de l’Institut Thomas More, explique que la droite est la première responsable de ce qui lui arrive. En savoir +
La stratégie Meloni, modèle pour le RN ?
• Pour bâtir une alliance crédible et soutenue par une majorité d’Italiens, Georgia Meloni avait opéré un recentrage de ses propositions, permettant un accord programmatique avec d’autres acteurs. Mais là où elle avait mis trois ans, le RN n’a eu que trois semaines, analyse Jean-Thomas Lesueur. En savoir +
Élections au Royaume-Uni : comment restaurer la confiance entre l’élite et le peuple ?
• Si la victoire du Labour est écrasante, la plupart des acteurs, à commencer par Keir Starmer le nouveau Premier ministre, ont conscience que ce mandat représente la dernière chance pour restaurer la confiance du peuple dans les institutions traditionnelles du pays avant l’avènement de forces « populistes » plus imprévisibles. Explications de Marc le Chevallier, chercheur associé à l’Institut Thomas More. En savoir +
Élections au Royaume-Uni : vers un nouveau modèle pour répondre à la crise économique et démocratique ?
• Adrian Pabst, directeur adjoint du National Institute of Economic and Social Research (Londres) et membre du conseil d’orientation de l’Institut Thomas More, explique les enjeux des élections britanniques. Déclassement économique, panne démocratique, questions identitaires : il relève les convergences et les divergences avec la France. En savoir +
Face à l’impasse de notre modèle étato-consumériste, les leçons du modèle britannique
• Alors que la France et le Royaume-Uni s’apprêtent à voter, Marc le Chevallier, nouveau chercheur associé à l’Institut Thomas More, analyse la vision de certains politiques et intellectuels britanniques qui cherchent à en finir avec un État obèse et déresponsabilisant, qui accroît ses prérogatives à mesure que diminue son efficacité. Une piste intéressante pour la France. En savoir +